La dimension RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est de plus en plus présente dans les entreprises. Les créations de poste sur cette mission se développent chaque année. Mais, connaît-on réellement les contours de ce métier? Dans cet article, nous vous présenterons un “vis ma vie” de chargée de mission RSE à travers l’interview de Marine. Nous verrons dans un premier temps en quoi consiste le rôle de chargée de missions RSE, puis quelles actions est-il possible de mettre en place dans une stratégie RSE. Découverte…
Aujourd’hui, Marine a bénéficié d’une création de poste au sein de l’entreprise Harvey. Son job au quotidien consiste à mettre en place la politique RSE autour de 3 piliers :
Le tout, dans l’objectif de devenir à terme, une entreprise labellisée B CORP.
De principe, pour construire une stratégie RSE, il y a une méthodologie à suivre :
1 – effectuer un état des lieux de la situation actuelle et comprendre les 3 piliers RSE (économique, social, environnemental) adaptés à l’entreprise
2 – identifier les enjeux spécifiques à la RSE dans l’entreprise et les comprendre
3 – prioriser les enjeux pour une mise en action concrète avec des objectifs quantitatifs et qualitatifs réalisables et valoriser ces actions en interne et en externe.
Le tout fait l’objet d’un suivi dans un tableau de bord et d’un reporting au fur et à mesure de la mise en place et du développement de la stratégie RSE de l’entreprise. Le chargé de mission RSE est le chef d’orchestre des actions à mettre en place au sein de l’entreprise.
Au niveau de l’Europe, des reportings réguliers à partir de 2024 seront obligatoires. Le contour de ces obligations sont présentes dans le guide RSE du ministère de la transition écologique
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/OREE_Guide_RSE.pdf
1 – l’entreprise fait appel à un prestataire externe qui vient calculer les émissions de gaz à effet de serre (examen des factures, dépenses courantes…sur la base des données financières). L’objectif est de faire l’état des lieux des émissions de Gaz à effet de serre.
2- le bilan carbone est délivré pour ensuite mettre en place un plan d’actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise.
Le calcul des gaz à effet de serre est normé grâce aux scopes 1, 2 ou 3 pour le bilan GES. Dans ce cadre, les scopes désignent le périmètre au sein duquel sont étudiées les émissions de gaz à effet de serre de l’organisation ou du produit en question; le scope 1 étant le périmètre le plus restreint, le scope 3 le plus large.
Principaux postes d’émissions du bilan carbone. Source: Carbone 4
Des ateliers de sensibilisation au climat peuvent être faits auprès des salariés. Il s’agit de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs au réchauffement climatique, aux causes… et cela permet notamment de comprendre quels sont les impacts des gestes de la vie quotidienne sur le réchauffement climatique. L’objectif de ces ateliers est d’aider à comprendre les enjeux climatiques et ses mécanismes
L’atelier est animé par un « fresqueur », une personne qui anime et sensibilise les participants. Les joueurs sont en équipe de 4 à 8 joueurs. Ils disposent de cartes représentant les différentes composantes du changement climatique et se concertent afin de retrouver les liens de cause à effet en les positionnant et reliant entre elles.
« La Fresque du Climat permet une prise de conscience vertigineuse des enjeux climatiques et de travailler sur ce qui peut être fait collectivement et individuellement. »
Au titre de la démarche RSE, il est possible d’organiser pour les salariés une journée dédiée à un projet associatif sur le temps de travail par exemple. Les team building sont également préconisés pour renforcer la cohésion d’équipe, la satisfaction des salariés, leurs engagements dans l’entreprise. Ces actions concrètes et simples à mettre en place favorisent la mise en place d’une politique RSE pour l’entreprise.
Le chargé de mission RSE a un rôle de cohésion. Il a un poste transverse avec les équipes. Il est le chef d’orchestre dans les projets à mettre en place dans l’entreprise.
Il parle le langage de tous les salariés.
Il se doit d’avoir une vision globale de la stratégie de l’entreprise, une vision de tous les enjeux.
Aujourd’hui, le poste de chargé de mission RSE n’est pas obligatoire. En revanche, agir pour mettre en place un projet RSE dès maintenant, c’est prendre de l’avance, anticiper sur d’éventuelles obligations légales futures et mettre en ordre de marche des process d’entreprise qui répondent aux normes nationales et internationales en matière de responsabilité sociétale et environnementale.
Aujourd’hui, le contexte international fixe les objectifs de neutralité carbone : la feuille de route française fixe la neutralité carbone en 2050; donc cela impacte directement les entreprises qui devront agir pour atteindre cet objectif.
Les entreprises doivent se saisir des enjeux de développement durable. L’impact est gigantesque.
Il s’agit d’une opportunité d’apprendre un métier autrement, avec une vision plus nouvelle et plus engagée. C’est ce vers quoi les entreprises tendent aujourd’hui et de plus en plus. Le sujet est d’actualité et le sera encore plus dans les années à venir nous confie Marine.
Quelques liens utiles pour comprendre le périmètre, les outils, les référentiels, les prestataires :
Bilan carbone : https://www.sami.eco/
Site vendredi (mobiliser les salariés autour des enjeux, plateforme de communication et de contenus) : https://www.vendredi.cc/
Label généraux :
Label engagé RSE (afnor) https://certification.afnor.org/developpement-durable-rse/label-engage-rse
Label B corp (américain) https://www.bcorporation.fr/
Label Lucie https://www.labellucie.com/
Label par secteurs :
Label bâtiment biosourcé
https://certivea.fr/certifications/label-batiment-biosource/
Label biodiversité
https://certivea.fr/certifications/label-biodivercity/
La Norme Iso 26000, sert de guide pour mettre en place une stratégie RSE.
https://www.iso.org/fr/iso-26000-social-responsibility.html
Merci Marine pour cette belle découverte du métier de chargée de mission RSE au sein de l’entreprise Harvey.
La responsabilité sociétale des entreprises repose sur trois grandes thématiques :
C’est un concept global qui désigne “l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes” (définition de la responsabilité sociétale des entreprises donnée par la Commission européenne). La Responsabilité Sociétale (ou sociale d’ailleurs) des Entreprises, les deux sont utilisées, regroupe la mise en place du développement durable dans les entreprises. Il s’agit de faire un effort, de mettre des actions en place et de prendre des initiatives pour la protection de l’environnement, du développement durable, des collaborateurs, des clients et des partenaires. En définitive, tout l’écosystème d’une entreprise ou d’une organisation.
D’après toujours la commission européenne, les entreprises peuvent se concentrer sur sept grands aspects inscrits à la norme ISO 26000, élaborée il y une dizaine d’année :
Un chantier de longue haleine qui nécessite des ressources en équipes et du temps, car une politique RSE ne se met pas en place d’un claquement de doigt dans les entreprises.
Parfois considéré comme “pompeux” ou “bullshit” parce qu’il est parfois compliqué d’en comprendre les actions véritables et les effets, ce concept paraît s’adresser qu’aux grandes entreprises… Mais en réalité, il concerne toutes les entreprises.